jeudi 27 novembre 2008

Jigôku Shoujo

Jigôku Shoujo, c’est un anime, qui, comme Death Note l’a fait dans une plus ample mesure, a su se frayer un chemin parmi la masse des productions en jouant sur un thème central : la mort.



Fiche technique :
Nom : Jigôku Shoujo
Nom français : La Fille des enfers ~ Jigôku Shoujo
Opening de la saison 1 : "Sakasama no Chou" de SNoW
Ending de la saison 1 : "Karinui" de Mamiko Noto
Nombre d’épisodes : 26
Animation : studio GREEN
Directeur : Takahiro Omori


Résumé
Tous les soirs, à partir de minuit sonnant, il est possible d'accéder à un site Internet appelé « Le Courrier des Enfers » (en VO : Jigoku Tsūshin). Quiconque désire se venger de quelqu'un peut écrire le nom de son ennemi(e) sur ce site et l'envoyer. La Fille des Enfers viendra alors emmener cette personne dans son domaine. Des rumeurs à propos de ce site se propagent parmi les lycéens, comme une légende urbaine. Mais ce que personne ne sait, c'est que la Fille des Enfers demande un prix pour son intervention...


Maintenant, entrons dans le dossier à proprement parler. Si vous n’avez pas vu l’anime, vous pouvez tout de même lire cet article, il s’agit d’un commentaire sur l’œuvre, les points clés du scénario n’y seront pas dévoilés.

Introduction





Jigôku Shoujo n’est pas un anime comme les autres. Ce n’est pas un anime qui parle d’un jeune lycéen qui rencontre tout un tas de filles séduisantes, ni d’une quête quelconque, ni d’une personne extraordinaire, encore moins d’une liaison amoureuse. Il n’y a pas de héros à proprement parler, des personnages récurrents, oui, mais aucun héros.
Il n’y a pas non plus de suite logique importante dans les épisodes. Il n’y en a aucune dans les huit premiers épisodes, puis on voit se profiler un semblant de suite, même si les épisodes 8 à 23 pourraient être interchangeables sans que cela choque. Il n’y a que dans l’arc final, celui formé par les épisodes 24, 25 et 26, que l’on en trouve.
Et pourtant, malgré cet atypisme, la série se déguste avec plaisir, on en redemande. Tout simplement parce que cet anime est excellent, bien réalisé, bien animé, bien scénarisé, bref, un bon produit made in Japan à consommer sans modération.

Voyage au cœur de l’enfer nippon


Ce qui frappe tout de suite, c’est le degré de japonisme de l’œuvre. Déjà, ça se passe au Japon, ça concerne des japonais, comme presque tous les anime, mais ça va bien plus loin que ça. Le défilement d’estampes anciennes dans l’introduction précédant l’opening annonce la couleur. Tout un pan, un pan très sombre, de la mythologie japonaise y est exploré et mis en relief : le rapport de l’homme à la mort, et, plus précisément à l’enfer. Depuis les oni avides de chair et de sang humains aux yôkais, ces esprits tourmentés, toute une part de cette mythologie est aussi cruelle que morbide. En partie parce que, avant du moins l’arrivée des explorateurs portugais et espagnols, l’on ne croyait pas sur l’archipel qu’une vie de bonnes actions apportait quoi que ce soit. C’était une société en castes, codifiée, fermée, violente et dans de nombreux cas, profondément injuste : si l’on était paysan, et qu’il prenait l’envie à un samurai de nous tuer, il était théoriquement interdit de se défendre. C’est parmi ces paysans que naquirent les légendes dans lesquelles puise Jigôku Shoujo.
Chaque épisode montre une situation différente, mais toutes partageant un point commun. Dans chaque épisode on trouve une haine profonde d’un opprimé envers son oppresseur, la rage du faible dominé à l’encontre d’une ordure plus forte que lui, qui en profite. Quand toute discussion, tous moyens légaux ou toute aide se révèle inutile ou inutilisable, poussé à bout, la victime se tourne vers le mystique, vers la Fille des Enfers, Enma Ai. Il recevra la visite de la demoiselle après avoir envoyé le nom de la personne haï sur un site web n’ouvrant qu’à minuit. Il recevra une poupée en paille ornée d’une ficelle rouge tandis qu’Ai explique les règles du jeu. Car il y en a, des règles. Tirer la ficelle, c’est envoyer la personne brûler en enfer pour l’éternité. Tirer la ficelle, c’est également se condamner à l’y rejoindre après sa mort.



« Je ne m’occupe pas de justice. » (Enma Ai)

La petite résume ici tout le concept : on n’envoie pas les méchants aux enfers, on y envoie ceux que l’on veut y envoyer, mais il y a un prix. C’est impitoyable, mais quand un racket vous donne des envies de suicide, quand la hache que votre meurtrier tient est juste au dessus de votre tête, quand votre vie a été brisée, quel choix feriez-vous ?
Les épisodes s’enchaînent à un rythme régulier, bercé par deux séquences, qui, loin de devenir répétitives, gagnent à chaque épisode un peu plus de charme. Premièrement, la remise de la poupée de paille et l’explication du pacte. Ensuite, la conduite de l’individu châtié en enfer, dans une barque menée par Ai, en kimono, ramant lentement dans une eau grise, sous un ciel gris, jusqu’au Torii qui marque la limite de ce qu’il nous est donné de voir. Car si l’enfer est au centre de l’anime, il ne nous apparaît jamais. C’est dans le monde réel que tout se passe, et seul l’entrée du mystique se dévoile.


Enma Ai, la perle de l’anime




Enma Ai est, bien sûr, l’un desarguments principaux de l’anime. C’est une poupée à l’immense regard écarlate, à la peau d’albâtre et aux cheveux d’un noir de jais, c’est une collégienne de treize ans dans son uniforme scolaire. Ai est « une jeune fille triste » pour reprendre les termes d’un personnage de la série.
Une loli-coodere rassemblant tout ce qui se fait de plus pur dans la tradition artistique japonaise, qu’on croirait tout droit sorti d’une estampe.

D’une simplicité extrême, d’un chara-design frappant, Ai est un personnage marquant, la pierre angulaire scénaristique et esthétique de la série. Alliez à cela une seiyuu remarquable, la Kotomi-voice, Mamiko Noto en personne, afin de lui donner une voix à la fois grave et douce, et vous obtenez une perle à l’éclat des plus pur.
Le charisme silencieux d’Ai est exploité avec art. L’opening lui fait la part belle, quelques scènes peignent le tableau de son quotidien. C’est une jeune fille immortelle, un esprit vieux de quatre siècle, qui s’ennuie de sa vie, qui est depuis longtemps lasse de sa tâche. On la prend en pitié autant que son rôle mortel impressionne, que sa beauté charme. Le fan-service, s’il est présent, est rare, diffus, l’on ne voit nulle scène de nu avant la seconde saison. Et même ainsi, ce fan-service sait se faire artistique, esthétique : du raw-ecchi comme je l ‘appelle. J’entend par là l’absence de tout procédé suggestif, que ce soit du gros plan, de la musique coquine, des bruitages disgracieux ou des bords roses et pétillants de paillettes. Pour tout décor, le lieu, pour tout musique, son ambiance sonore. Regardez là scène d’Evangelion où Rei s’habille, dans l‘épisode 5, c’est de ça que je parle.



Votre degré de lolicon est déterminé par la moitié de l'image qui attire votre regard.

Bien sûr, Ai n’est pas la seule personnage de la série. Elle est escortée d’un trio d’assistants.
Wanyuudo, le vieil homme au kimono, est d’un calme placide en toutes circonstances, d’une loyauté sans faille à Ai, d’un tempérament bienveillant pour quiconque le mérite.



Ichimoku Ren (alias l’idole des fangirls) est un jeune homme aux habits modernes, plus solitaire, renfermé, mais paradoxalement prompt à faire passer ses sentiments devant sa mission. Il ravira les fangirls.
Honne-Anna, la jeune femme, est malgré son apparence qui conviendrait à une dominatrice cruelle, une personne sensible, au bon cœur, quelqu’un de très humain.
Si ce trio n’a qu’un rôle secondaire au cours de la première saison, où l’attention est focalisée d’abord sur la victime du « méchant » de l’épisode, puis, par la suite, sur Shibata et sa fille Tsugumi, un duo qui enquête sur le cas du Jigôku Tsûshin, il prend toute son importance dans la seconde saison. A tel point que chacun d’eux finit par occuper autant de temps d’écran qu’Ai elle-même, mais, rassurez-vous, ça n’en rend l’anime que plus vivant.
Une autre chose frappante est qu’aucun de ces trois personnages n’a la carrure d’un juge infernal châtiant les âmes condamnées par la haine d’une personne. Ce sont des gens normaux, ensemble depuis des siècles, qui exécutent leur tâche, condamnant à chaque fois un innocent à payer d’un destin tragique le prix de leur vengeance. Et malgré cela, ils donnent à l’anime ce qu’il faut en chaleur, en humour, en humanité. C’est ça, une vraie équipe.


En définitive …

Jigoku Shoujo est un excellent anime, tant par son scénario que par ses personnages attachants. Je vous le recommande fortement, c’est quelque chose de calme et à la fois tellement prenant, un concept, une ambiance parfois apaisante, parfois inquiétante, c’est joliment ficelé. Et puis Ai est un must.






La série a eu au pays du soleil levant un franc succès, ce qui explique une certaine fanbase.
Il y a eu notamment une adaptation en drama, que je n’ai pas vue. Enfin, les quelques secondes que j’ai regardées m’ont convaincu de ne pas voir le reste.
Mes yeuuuuuuuuuuuuux !



Un autre fait intéressant à signaler est l’existence de plusieurs Jigoku Tsûshin sur le web. Ils n’ouvrent bien sûr qu’à minuit, et proposent d’inscrire le nom de la personne haïe. Certains sont des coups de pubs du studio, qui envoie vers une page de pub pour l’anime, d’autres semblent être d’origine privée. Voulez-vous tenter le tête-à-tête avec Ai ? ^^
Bref, je me répète, mais Jigoku Shoujo est un superbe anime qui n’a pas la prétention d’une grosse production type-moon ou kyo-ani, mais qui se laisse déguster comme il se doit. Une œuvre d’art en matière d’animation.



PS : Le cross-over dont vous avez rêvé …





Nice Boat !


mercredi 19 novembre 2008

Haruhisme : les limites d'un culte, les raisons d'un match serré...

La tournure que prend le match électoral Haruhi/Nagi sur meido rando est à l'heure ou je parle tendue, et Dieu seul sait qui gagnera.

En effet, la différence entre les deux est d'un petit pourcent à peine, en faveur d'Haruhi.

Pourquoi donc ce duel épique, là où la brune avait jusque là tout écrasé sur son divin passage ? Les raisons sont multiples.

Premièrement, voyons la cause principale : le scepticisme quant à la tsunderéité d'Haruhi Suzumiya. Beaucoup voient en elle non pas une tsundere, mais une associale excentrique dominatrice. Elle manquerait de dere, les romans - que je n'ai pas lu - la dépeindraient comme une personne dont Kyon a quasiment peur.

Même si, dans mon précédent article, j'ai rappelé quelques scènes tendant à prouver qu'Haruhi possède du dere, il est clair que beaucoup de choses restent à démontrer.

Premièrement, le concours de meido rando concerne les personnages d'anime. La manière dont est dépeinte un personnage dans la version papier, novel, goodies, traduction hongroise de la notice d'un anti-dépresseur ou n'importe quoi d'autre ne compte à priori pas.





La Haruhi de l'anime est à mon sens un personnage dont la progression reste encore à définir dans une éventuelle seconde saison. Il y a du dere, mais c'est une nappe pétrolière encore trop peu exploitée, dont trop peu a filtré : il faut laisser à Kyon le temps de creuser un peu plus.





Ensuite, il y a les clans brandissant la banière d'autres demoiselles. Les kugimiyiste soutiennent Nagi, bien sûr. Les gainaxiens (enfin, la plupart : je suis gainaxien et je vote Haruhi) votent Nagi, car ils savent qu'un Haruhi vs Asuka serait fatal à la rousse. Les frustrés dont la candidate à été terrassée par Haruhi aussi votent Nagi. Eh puis, il y a le lobby typemoonien qui ne voudrait pas voir Haruhi aller trop loin ...


Vous l'avez compris : le buldozer Haruhi à un tas de petits caillous dans son engrenage. Une victoire ne sera pas aisée, mais si la déesse se voyait décerner la palme, elle gagnerait par là-même un aller simple en finale : ce n'est pas Asuka, hélas, qui pourra la stopper. Battre une déesse, c'est plus dur que de casser de l'Ange ...











J'aimerai ensuite ajouter un bref paragraphe qui me vaudra sûrement des jets de tomates. En effet, je vois de part et d'autre appeler à éviter le "vote de popularité", à "voter correctement'. Posons les choses à plat. Un vote démocratique est, dans sa définition, un vote de popularité. Tout dirigeant politique démocratiquement élu l'a été en se rendant d'une manière ou d'une autre digne d'attention de la part des masses. Il en va de même pour les tsundere. Ensuite, on appelle à voter correctement. Cela sous-entend que ceux qui disent ça pensent savoir ce qui est correct ou pas, d'où une supériorité supposée de ces derniers. Même si vous prenez ça sérieusement, ne le prenez pas trop sérieusement, tout de même, il n'y a pas de bon choix ou de mauvais choix. Si le choix de la meilleure tsundere se faisait par un raisonnement dialectique et cartésien, il n'yaurait qu'un choix retenu par 100% des votants. Donc à quoi bon faire un vote ? Le vote est justement là car il n'y a pas de bon choix, ni de mauvais choix (il y a des anchois, par contre, mais c'est à part). Et on vote, non pas avec sa tête, mais avec son coeur, avec les moments d'émotion qu'on a vécu en regardant la série, avec le fan-art crô mignon que vous avez trouvé sur danbooru. Voila ce que c'est la PASSION, ce n'est pas logique, pas quantifiable, pas contrôlable.


D'où le fun !

lundi 17 novembre 2008

Serious Business !

Yop, plop, hop.




Grâce au soutien indéfectible de Negenerv et de ses fans de longue date, Asuka Sôryu Langley s'est qualifiée pour les demi-finales, battant de peu Eri.


Une autre bataille se prépare, fanboys, fangirls (enfin, bon, si peu... pourquoi diantre prendre la peine de les citer ? ^^). En effet, Meido-Rando est en ébullition, l'article a eu 38 commentaires en un jour, les deux derniers matches des quarts de finale approchent.


D'un côté, nous avons Nagi, qui, pour être honnête, m'est inconnue. Néanmoins, une loli au si charmant minois ne saurait me laisser de marbre... Pourtant, je vais garder loin de moi ces pensées, car son adversaire, vous la connaissez tous, n'est autre que la déesse, Haruhi ! Une tsundere jeune mais déjà mondialement connue, une blockbusteuse signée kyo-anime.











VS






















Le second match, lui, est plus serré. En effet, il oppose deux grosses pointures du tsunderisme. A ma droite, la tsundere de Full metal Panic !, j'ai nommé Chidori Kaname. Je n'ai vu que le premier épisode, et tout ce que je peux dire c'est que le chara-design n'est pas trop mon genre. En plus d'avoir un nom à faire hurler de joie un narutard ...


En face, ma petite préférée du moment, Louise Françoise le Blanc de la Vallière. Non, non, ne fuyez pas ! Issue du superbe anime Zero no Tsukaima - enfin, bonne première saison, magnifique seconde saison, désastreuse troisième saison - cette tsundere que beaucoup considèrent comme une loli (pas moi) ne manque pas de charme. Voir cette dame prononcer son nom en franponais est un pur délice. Mais plus que ça, son caractère de cochon standard de tsundere cache une douceur tout simplement kawaii, ce qui cumulé à un petit-ami pervers donne une alternance de scène de cravachage et d'un ecchi romantique des plus savoureux.











VS



















Votre vote sera décisif dans chacun de ces matches : Haruhi tombera-t-elle ? Les dernières tsundere doublées par Rie Kugimiya se tailleront-elles une place en demi-finale ? Cheveux blonds contre cheveux bruns, cheveux bleus contre cheveux roses, la couleur jouera-t-elle un rôle ? ( J'en connais qui ont une haine farouche des cheveux roses ...)

Personnellement, je voterai pour Louise, qui a une place à part dans mon coeur d'otaque, et pour Haruhi, l'héroïne d'une des séries qui ont le plus marqué mon parcours de watcher d'anime en stream en chaîne sur dailymotion. Et Veoh. Sauf que je ne vais plus sur Veoh.

Et à ceux qui oseraient prétendre qu'Haruhi n'est pas une tsundere (eh puis quoi encore ...), je leur répondrai d'aller ... voir la scène où elle et Kyon sont pris dans une tempête, sur l'île. Ah, et celle où ils s'embrassent. Et celle juste après, quand Haruhi va en cours avec une queue de cheval parce que Kyon lui a dit avant de l'embrasser qu'il trouvait que ça lui allait bien. C'est du dere léger, mais du dere quand même !

A vos souris, prêts, votez !

dimanche 16 novembre 2008

Ouverture du miroir ...

Bonjour à vous, chers lecteurs et lectrices.

J'ouvre aujourd'hui mon blog, un blog dédié majoritairement à l'une de mes grandes passions, la japanimation.

La japanimation, pour moi, est une forme d'art à part entière, le reflet d'une civilisation unique, et une source d'émotions, de fun, de yume, d'ecchi et d'inspiration sans fin.

Toute la blogoshpère otaque francophone frissonne de l'appel à la PASSION lancé par Kyouray, et c'est en lisant son article que le sentiment que j'avais depuis un moment, celui que je pourrais moi aussi faire partie de cette blogosphère, dire ce que j'ai à dire, a véritablement pris forme.

Nous voila donc ici, avec le bon côté du miroir, et le premier article de blog que je tape de mes doigts plus ou moins fébriles. Mais la valeur n'attend pas le nombre des années, comme le dirait Corneille (non, pas le chanteur, le dramaturge.)

J'ai la motivation, des idées, la PASSION, des choses à dire, et l'espoir sincère de réussir à créer un blog qui sera agréable à lire.

Comme le dit tout personnage d'anime au moins une fois dans sa série ... Gambare !